Jérôme Bourreau-Guggenheim, premier martyr Hadopi?
Le licenciement de Jérôme Bourreau-Guggenhein est l’exemple même des dérives que peut engendrer l’absence de frontière entre le pouvoir politique et les médias.
Trouvant ces faits graves à la vue des différentes dérives qui sont apparues sur cette affaire, je relaie à mon tour l’information.
19 février 2009, Jérôme Bourreau-Guggenheim, responsable du pôle innovation web de TF1, écrit, à partir de son compte Gmail, à Madame de Panafieu, député, ses critiques à propos du projet de loi Hadopi. Il conclut son mail ainsi : « Madame la députée, je compte sur votre clairvoyance pour porter ma voix. ».
La portée de son mail ira plus loin qu’il ne l’imagine et le 4 mars Arnaud Bosom, président de eTF1 le convoque. Ce dernier lit le mail de Jérome Bourreau mot pour mot et termine cette convocation en lui disant qu’il ne peut laisser passer ça.
Le 16 avril reçoit sa lettre de « licenciement pour divergence forte avec la stratégie » de TF1. C’est dans ce courrier qu’il apprend que son mail à été transmis à sa direction via le cabinet du ministre de la Culture.
Comment une correspondance privée a-t-elle pu arriver chez TF1 en partant d’un ministère, alors qu’il avait été envoyé par Françoise de Panafieu pour avoir un argumentaire sérieux face à ce mail de qualité?
Le 7 mai jour ou le scandale explose sur le net, TF1 tente de calmer l’affaire avec un communiqué, mais on y apprend qu’une correspondance privée est un communiqué public, mais aussi que l’on ne peut avoir des opinions différentes de celles de son employeur. Ce communiqué remet de l’huile sur un feu déjà ardent.
Quels sont réellement les liens qui sont établis entre un des plus importants médias français et le gouvernement? Ne sommes nous pas en plein conflit d’intérêts?